S.l., s.e., 1427 ; 3 parties reliées en un volume in-folio (30 x 21 cm), 226 feuillets, incluant les feuillets de garde en papier, pleine basane teinte en bleu sur ais de bois, dos muet à quatre nerfs, décor de filets d'encadrement et entrecroisés estampés à froid, cinq cabochons de laiton sur les plats (deux d'entre eux, un sur chaque plat, sont partiellement conservés), pattes des fermoirs conservées (reliure quasi-contemporaine du XVe siècle).
Manuscrit complet, copié en Basse-Autriche et daté de 1427, conservé dans sa reliure autrichienne. Il réunit trois textes scolastiques, dont deux traités inédits, copiés par au moins trois mains dans une cursive allemande fortement abrégée. Le texte est disposé sur deux colonnes, jusqu’à 38 lignes par colonne (justification : 65 x 65 x 210 mm). Capitales rehaussées de rouge, paragraphes et rubriques en rouge, maniculae en marge, quelques corrections et annotations contemporaines. Le manuscrit est signé au f. 225v par Andrea Murator de Waidhofen, copiste actif en Basse-Autriche, avec la date de 1427. L’analyse des filigranes situe la copie entre ca. 1395 et 1427. Provenance annotée au XVe siècle : Gerhardus Lacher de Kalcunningach (?), avec la date 1481. Les gardes sont d’anciens feuillets d’un Speculum humanae salvationis (XIVe s.), en vers latins, sur vélin, avec lettrines et initiales rehaussées de rouge. Leur usage laisse penser à une récupération comme copie d’imprimeur, possiblement en lien avec les premières éditions incunables de ce texte. Contenu : — Extraits de la Vulgate (Livres Sapientiaux & Cantique des Cantiques) ; — Conrad de Soltau, Quaestiones super quatuor libros Sententiarum (livres I-IV) ; — Thomas d’Aquin, De sacramento corporis Domini ; — Pseudo-Albertus Magnus, Compendium super Ave Maria (colophon daté 1427). Conrad de Soltau († 1407), évêque de Verden (1399) et théologien éminent, fut formé à Prague sous l’influence d’Henry Totting d’Oyta, où il obtint son grade de maître ès arts en 1368. Recteur de l’Université de Prague en 1384, il joua un rôle d’arbitre dans les tensions entre étudiants tchèques et allemands, soutenant les intérêts du corps professoral allemand à la veille des grandes réformes universitaires qui conduisirent à l’élection de Jean Hus comme recteur en 1409. Après avoir quitté Prague, il enseigna à l’Université de Heidelberg à partir de 1387 et y devint recteur. Parmi ses œuvres majeures figure un commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard, intitulé Questiones quatuor librorum Sententiarum, probablement rédigé vers 1377-1379, à Prague. Bien que largement diffusé sous forme manuscrite à partir de 1385, le texte reste inédit et dépourvu d’édition critique. Pour une étude plus complète, voir : — Stegmüller, F., Repertorium Biblicum Medii Aevi, II, Munich, 1937, n° 147, p. 104-105 ; — Stegmüller, F., « Questiones » dans RBMA, II, Munich, 1947, n° 173-176 ; — Lexikon des Mittelalters, vol. V, Munich, 1991, p. 1365 ; — Dictionnaire d’Histoire et de Géographie Ecclésiastiques, vol. XIII, Paris, 1956, col. 503-504. On dénombre une vingtaine de feuillets comportant des déchirures, sans manque de texte ; des mouillures plus ou moins marquées, essentiellement dans la partie supérieure d'environ 80 feuillets ; quelques galeries de vers dans les marges d'une quarantaine de feuillets. Les mouillures, quand elles affectent le texte, n'empêchent pas la lecture relativement aisée des lignes calligraphiées. En l'état.
Inscrivez-vous pour recevoir des lettres d’information concernant notre librairie.