FLATTERS (Paul, Lieutenant-Colonel)

Documents relatifs à la mission dirigée au Sud de l'Algérie par le Lieutenant-Colonel Flatters. Journal de route. - Rapports des membres de la mission. Correspondance.

Paris, Imprimerie nationale, 1884; in-4, V + 442 pp. + 1 f.n.ch. + planches interfoliées non incluses dans la pagination, demi-chagrin brun de l'époque, dos orné à nerfs (légères traces d'usage).

Édition originale fort rare de ces importants documents concernant les deux missions Flatters. Ouvrage illustré de 13 planches sur les 14 annoncées : la dernière, la carte des itinéraires des deux expéditions, manque à notre exemplaire. "Le massacre de la Mission Flatters en 1881 a ralenti jusqu'à la fin du siècle la pénétration française au Sahara. (…) S'intéressant particulièrement aux relations commerciales avec le Soudan, il est nommé en 1879 membre de la Commission du Transaharien suscitée par le ministre des Travaux Publics, Freycinet, à l'instigation de l'ingénieur Duponchel. Trois missions commandées respectivement par Flatters, Pouyanne et Choisy sont chargées d'étudier dans le sud-algérien les divers tracés de voies ferrées vers le Niger. La Commission s'étant prononcée contre tout déploiement militaire, la première Mission Flatters avec dix Français, une centaine d'indigènes et deux cent cinquante chameaux est notoirement insuffisante pour affronter le désert et les Touareg. (…) À bout de forces et de ressources, la mission est obligée de faire demi-tour et regagne Laghouat le 3 juin 1880. À son retour en France, Flatters fait un rapport très optimiste sur sa reconnaissance et sur les bonnes dispositions des indigènes ; il ne veut pas admettre que sa retraite a été forcée et non volontaire. (…) Le 16 novembre 1880, la deuxième mission Flatters se met en route avec huit Européens et une escorte armée. (…) Le 16 février, Flatters est massacré avec trois de ses compagnons près du puits de Bir-el-Ghamara (près de Tadjenout), par les Touareg ; les autres membres de la mission, dangereusement dispersés, sont tués les jours suivants." (Numa Broc, Dictionnaire…, pp. 141-142). En l'état.