FARRÈRE (Claude)

L'Homme qui assassina. Illustré de quinze compositions originales dont sept en couleurs au repérage, gravées par Henri Farge.

Paris, Les Éditions d'Art Devambez, 1926; in-4, 190 pp., plein maroquin bleu nuit de l'époque, dos à cinq nerfs, plats ornés d'un grand motif octogonal à cinq compartiments composés de bouquets de fleurs modernes, frappés en relief sur fond d'or plein, roulette et fleurons d'angles sur les contreplats, doubles gardes de papiers marbrés, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé de maroquin (René Kieffer).

Carteret IV, 154. Talvart & Place V, 4d. Édition de luxe dont le tirage a été limité à 420 exemplaires, ici l'un des 20 numérotés sur Japon ancien, premier grand papier après un exemplaire unique sur Japon ancien lui aussi. Les exemplaires du tirage de tête, comme ici (le n° 16), comportent quatre états des eaux-fortes et un dessin original de l'auteur. Les eaux-fortes en couleurs sont quant à elles déclinées en cinq états. Enseigne de vaisseau à Constantinople entre 1902 et 1904, chargé d'assurer la sécurité de la résidence d'été des ambassadeurs de France à Tarabya, Charles Bargone, alias Claude Farrère, s'est inspiré de son premier séjour pour écrire ce roman (1907), deux ans après avoir reçu le prix Goncourt pour "Les Civilisés". Constantinople se présente sous sa plume comme un repaire de militaires, de diplomates et d'espions, où s'affrontent les valeurs de l'Europe et l'Islam, un territoire de l'errance et de la nuit, et est une véritable héroïne du roman. Henri Farge partit dans la cité turque afin de se documenter pour l'illustration de ce roman. Très bel exemplaire.