Rouen, Jacques Besongne, 1651; in-12, 23 ff.n.ch. + 286 pp., plein veau de l'époque, dos orné à quatre nerfs, double filet d'encadrement sur les plats, tranches mouchetées (ors du dos passés, traces d'usage et de restauration).
Édition rouennaise faite sur la copie de l'originale imprimée à Paris en 1649, non citée par Brunet ou Tchémerzine. Dernier écrit philosophique de l'auteur, il est le seul qui touche directement aux problèmes de la vie morale. L'ouvrage, également connu sous le nom de "Traité des Passions", fut écrit en français à l'intention de la fille de l'électeur palatin Frédéric V, la princesse Elizabeth, avec qui Descartes avait échangé une active correspondance. Selon l'auteur, les passions relèvent du domaine de la nature et donc du corps. Elles ne sont pas en soi mauvaises pour l'esprit dès lors qu’elles sont soumises à la morale et au libre arbitre, qui sont capables de juger les passions d'où cette approche physiologique des passions de l'âme. Les passions ne sont plus des maladies, mais des manifestations naturelles dont il s'agit pour Descartes d'expliquer le fonctionnement (cet ouvrage contient notamment la première explication scientifique d'un réflexe, celui du clin d'oeil). Cachet de congrégation religieuse sur la page de titre. Exemplaire correct malgré les petits défauts signalés et une galerie de vers présente en marge supérieure des huit premiers feuillets, sans atteinte au texte.
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