Lausanne, Au Grand-Chêne, 1958; in-folio, 36 pp., en feuillets, sous couverture illustrée rempliée et emboîtage de l'éditeur (emboîtage un peu sali).
Édition originale du poème de René Berger et premier tirage des 28 lithographies en couleurs de Jacques Pajak, dont le tirage a été limité à 60 exemplaires, tous sur papier de Rives Bouffant, ici le n° 29, comportant ce bel envoi autographe : "Pour Jean Paulhan car au défaut du clair, au défaut de l'obscur, il y a le perpétuel ici qui est encore ailleurs. Cordialement (mais n'est-ce pas aussi lointainement ?) René Berger - Juillet 58". Né à Strasbourg en 1930, décédé en 1965, Jacques Pajak s’initia très jeune à la peinture aux côtés de son père d’origine polonaise. Artiste aux idées et projets foisonnants, il pratiquait la peinture, le dessin, la gravure, la céramique, le collage, sans oublier l’écriture, l’architecture, l’opéra et le cinéma. Élève des Arts décoratifs de Strasbourg et de l’Institut des hautes études cinématographiques de Paris, Pajak s’illustra dès les années 1950 par ses recherches autour de l’abstraction lyrique. Dix ans plus tard, il développa un style figuratif à caractère expressionniste où les visages et les corps grimaçants et torturés faisaient échos aux drames politiques et sociaux de son temps, notamment la guerre d’Algérie. Il partageait sa vie entre Paris et la Suisse romande. Mort à l'âge de trente-cinq ans dans un accident de voiture, il a laissé une œuvre considérable. Bel exemplaire, de bonne provenance.
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