Paris, Michel Lévy Frères, 1874; 2 volumes in-8, XXXV + 364 + 373 pp., demi-veau glacé bleu, dos lisses ornés à faux nerfs, coiffes ornées (reliure pastiche signée de Durvand). Les 2 volumes.
Clouzot p. 203. Carteret II, p. 155. Édition originale sur papier d'édition (il n'y a eu que 10 exemplaires sur Hollande). "L'Inconnue, la célèbre et généralement peu mystérieuse inconnue qui apparaît dans l'histoire de tous les écrivains de notre temps, lui écrivit, et Mérimée répondit. Il était fin, mais tendre ; il se laissa prendre au jeu ; il aima et s'il ne fut guère aimé d'amour, il inspira du moins une tendre affection. On jouait avec lui, on posait devant lui, mais on laissait voir aussi un véritable abandon du cœur, et même quelque curiosité féminine. L'inconnue de Mérimée s'appelait Mlle Jenny Dacquin, attachée à Lady Seymour. On dit même que c'est à Lady Seymour que revient l'initiative de cette correspondance, et que c'est elle qui pria Mlle Dacquin d'écrire à Mérimée à propos de la Chronique de Charles IX. On voulait s'amuser, avoir un autographe de l'homme célèbre, peut-être le mystifier un peu, mais le véritable résultat fut de donner à Mérimée une amie qui, quoique un peu fantasque, lui fut jusqu'à la fin fidèle et affectueuse. Ainsi sa destinée s'acheva logiquement, et c'est une femme qui lui dicta sa dernière œuvre, la meilleure, celle qu'il avait écrite sans se douter qu'elle deviendrait un livre, ces Lettres à une inconnue, qui sont parmi les plus délicieuses de la littérature française." (Remy de Gourmont, "Un célèbre amateur. Prosper Mérimée", Promenades littéraires, Mercure de France, 1904). Bel exemplaire, bien établi par Durvand, dénué de rousseurs, enrichi au tome premier d'un portrait gravé non signé de Mérimée, et au tome deuxième d'un portait de femme légendé "Belinda", gravé sur acier par H. Robinson.
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