700 €
éd. 1733

ESCOBAR DEL CORRO (Juan)

Tractatus bipartitus De Puritate et Nobilitate probanda, secundum statuta S. Officii Inquisitionis, Regii Ordinum Senatus, Sanctae Ecclesiae Toletanae, Collegiorum, aliarumque Communitatum Hispaniae. Ad explicationem Regiae Pragmaticae Sanctionis, § 20. incipiente, Y porque el odio, à Domino nostro Rege Philippo IV latae Matriti 10. Februarii Anno Domini 1623 […]. Editio ultima ab ipsomet Autore aucta et à mendis expurgat.

Lyon, Rochi Deville et L. Chalmette, 1733; in-folio, 6 ff.n.ch. + 448 pp. + 36 ff.n.ch., parchemin souple de l'époque, dos lisse avec titre manuscrit, lacets (un des deux lacets partiellement défait).

Quatrième édition de cet ouvrage publié pour la première fois à Lyon en 1637, qui traite de la pureté du sang de la "race" espagnole, notamment face aux Juifs et aux Musulmans. Juan Escobar del Corro, jurisconsulte espagnol du 17e siècle, était professeur de droit au collège et université de Sainte-Marie de Jésus de Séville, puis inquisiteur en différentes villes et enfin procureur fiscal des causes religieuses à la Suprême Inquisition. "Qu'est-ce donc que le sang pur ou impur ? Selon le principe énoncé de la manière la plus simple possible tel que le fait l'inquisiteur de Llerena Juan Escobar del Corro, les seuls lignages purs seraient ceux provenant des gentils convertis au christianisme et qui ont jamais failli dans leur foi depuis leur conversion. La définition que ce même auteur donne du sang impur est en revanche plus précise : le sang réputé impur est celui qui porte la tache d'une action infamante, rejaillissant de manière héréditaire de génération en génération. Cette tache (macula) indélébile poursuit les descendants des apostats, ainsi que ceux des juifs "déicides" et des musulmans, qui refusent de reconnaître en Jésus incarnation de Dieu, des hérétiques et des condamnés par l'Inquisition, corrupteurs du dogme catholique. Ceux-ci portent en conséquence "inscrit dans le sang" un penchant pour les crimes perpétrés par leurs ancêtres. Cette propension héréditaire, telle que la définit Escobar, puise sa logique dans la problématique du pur et de l'impur issue de la tradition biblique" (Jean-Paul Zuñiga. La voix du sang. Du métis à l'idée de métissage en Amérique espagnole. In: Annales. Histoire, Sciences Sociales. 54e année, N. 2, 1999. pp. 425-452). La page de titre comporte deux restaurations anciennes, comblements de découpes sans perte de texte. Rousseurs éparses mais bon exemplaire.

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