[MORELLY (Étienne-Gabriel)]

Code de la Nature, ou le véritable Esprit de ses Lois, de tous temps négligé ou méconnu.

Par-Tout, Chez le Vrai sage, 1755; in-12, 236 pp. + 22 ff. de table, demi-veau à coins de l'époque, dos à nerfs (papier marbré des plats et gardes renouvellé au XIXe siècle, charnière intérieure apparente au niveau de la page de titre restaurée, dos frotté).

Versins, 602. Kress, n° 5457. Goldsmith, n° 9074. Einaudi, n° 4031. A. Lichtenberger ; Dictionnaire de l’économie politique, Ch. Coquelin, II, pp. 254-255. Édition originale rare de cette œuvre maîtresse de la pensée utopique, "l’ouvrage socialiste le plus important du XVIIIe siècle" (Lichtenberger). "Le Code de la nature, véritable essai de politique communiste, propose un modèle de législation conforme aux intentions de la nature : abolition de la propriété, uniformisation de l'habitat, collectivisation des moyens de production, planification sociale et familiale, économie de taxe, etc." (Maurice Leroy, Histoire des idées sociales en France, I, p. 245). "Le livre intitulé « Code de la Nature, ou le véritable esprit de ses lois de tout temps négligé ou méconnu, partout, chez le vrai sage, 1755, in-12 » parut sans nom d’auteur. Raynal, le rédacteur des Nouvelles littéraires, l’attribuait à Toussaint. C’était également l’opinion de d’Argenson. Plus tard on songea à La Baumelle, puis la paternité en échut à Diderot. La France littéraire de 1769 imprime encore « le Code de la nature, par M. Diderot ». On le réimprime dans ses Œuvres. Puis d’après une note du Code de la Nature, qui prouve évidemment qu’il est du même auteur que la Basiliade, on reconnut qu’il fallait en accorder la paternité à Morelly, auteur de ce dernier poème.» (Lichtenberger). Exemplaire correct malgré les quelques défauts signalés.