Bâle, Robert Winter, 1545; in-folio, 6 ff.n.ch. + 632 pp. + 8 ff.n.ch., pleine peau de truie sur ais de bois de l'époque, dos entièrement recouvert d'une bande de bansane brune ornée au XVIIIe siècle, plats bisaeautés orné de décors estampés à froid (filets, rinceaux, roulettes), fermoirs (petits défauts aux coiffes et aux coins, manque de papier au premier contreplat).
Seconde édition latine (la première parut en 1543, chez Winter également), donnée par Janus Cornarius, de l'œuvre maîtresse d'Épiphane. Le Panarion, ou "Boîte à remèdes" contre toutes les hérésies, a été écrit entre 374 et 377, alors qu'Épiphane était évêque de Constantia, l'ancienne Salamine de Chypre. Cet énorme ouvrage est le traité le plus long que nous ait laissé la littérature hérésiologique ancienne. Il est aussi le plus important à tous égards, autant par les documents qu'il cite que par les renseignements de tous ordres qu'il transmet. Épiphane passe en revue quatre-vingts hérésies très différentes les unes des autres et d'inégale importance, dont vingt précèdent le Christ. Chacune fait l'objet d'une notice où, après avoir exposé la doctrine de l'hérésie afin de la dénoncer, Épiphane présente une réfutation destinée à en détourner les fidèles. Le Panarion est donc à la fois un exposé des doctrines hérétiques fait par un polémiste et une présentation de l'orthodoxie du IVe siècle très précieuse, pour l'histoire des dogmes, faite par un évêque. Cachet d'une bibliothèque conventuelle sur la page de titre, ainsi que deux ex-libris manuscrits anciens : bibliothèque de l'Abbaye de Gengenbach et Cornelius Edelsberger. Ce dernier est probablement l'auteur des quelques annotations manuscrites disséminées dans le volume. Petite galerie de vers en marge inférieure des quatre premiers et des trois derniers feuillets, sans atteinte au texte, minimes rousseurs ou brunissures, mais bon exemplaire.
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