Paris, Debure, gendre de feu M. d'Houry, (1789); in-8, 714 pp., maroquin rouge de l'époque, dos orné à nerfs, plats frappés d'un décor à la dentelle avec, aux centres, les armes du duc de Penthièvre, roulette sur les coupes, roulette intérieure, gardes tabis bleu ciel, tranches dorées (légères traces d'usage : cuir un peu noirci aux armes, minimes frottements).
Olivier, Hermal, Roton, 2609. Almanach Royal, pour 1789, aux armes de Louis Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (de France, au bâton péri en barre de gueule ; fer décrit sous le n° 16 par OHR). Fils du comte de Toulouse et dernier héritier des fils légitimés de Louis XIV, Penthièvre (1725-1793) succède à son père en 1737 dans les charges de grand amiral, de grand veneur, de gouverneur de Bretagne, de commandant de deux régiments qui portent son nom. Calme, tourné vers la vie contemplative, il renonce à sa carrière militaire. Riche et désintéressé (propriétaire de Rambouillet, Blois et Amboise, il hérite de son cousin Louis-Charles de Bourbon (1701-1775), comte d’Eu, les domaines de Sceaux, Anet, Aumale, Dreux, Gisors et Vernon ; à Paris, il possède l’Hôtel de Toulouse - situé rue de La Vrillière, près du Palais-Royal -, siège actuel de la Banque de France, et figurait ainsi parmi les plus importantes fortunes foncières de son époque). Assombri par la mort prématurée de son épouse en 1754 et de son fils, le prince de Lamballe, en 1768, il voyage beaucoup. Il protège les artistes comme Florian, embellit le château et le parc de Sceaux pour l'agrément du peuple de la capitale. Éloigné des affaires politiques, il est cependant appelé dans la première assemblée des notables et préside un bureau. À la Révolution, il donne asile au prince de Conti le 14 juillet 1789. Aimé du peuple d’Eu, il est nommé commandant de la Garde nationale et prête serment de fidélité à la nation et au roi. La mort tragique de la princesse de Lamballe, sa belle-fille (3 septembre 1792), assombrit ses derniers jours. Réputé pour ses innombrables bienfaisances, il n’est pas inquiété. Il meurt peu avant le décret d’arrestation des Bourbons et la confiscation de leurs biens. Bel exemplaire malgré les petits défauts signalés.
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