Gebweiler, Verlag der J. Bolbe'schen Buchhandlung, 1898; in-8, 401 pp., demi-veau glacé havane de l'époque, dos orné à nerfs, pièce de titre bleue, pièce d'auteur bordeaux (minimeds traces de frottement).
Édition originale. On ignore le prénom de baptême de Séraphin Dietler, dont la famille est originaire de Nuningen dans le canton de Soleure. Frère prêcheur, Dietler a beaucoup voyagé en Suisse, en Allemagne et en Alsace. Il s’est fixé au couvent des Dominicains de Guebwiller où sa présence est attestée dès 1684 par une lettre de son frère Johann Jakob Dietler de Soleure. Il y remplit successivement les fonctions de prosocius (v. 1703), de prieur (v. 1707), de sous-prieur (v. 1711), de senior (v. 1720). Il fut également le confesseur des Dominicaines de Schoenensteinbach près de Wittenheim (1700-1706) puis de celles de Vieux-Thann (1711). "Il est l’auteur d’une Chronique du couvent de Schoenensteinbach et d’une Chronique de Guebwiller, reprenant dans celle-ci le manuscrit de Hans Stoltz arrêté en 1540 et continuant ce travail jusqu’en 1723. Publiés au XIXe siècle, ces ouvrages constituent une importante source de renseignements pour l’histoire régionale – sauf à faire la part de la légende en ce qui concerne les périodes les plus anciennes. En outre, la personnalité du dominicain transparaît dans ses textes, notamment lorsqu’il ironise parfois sur la préséance du temporel sur le spirituel dans les affaires des princes-abbés de Murbach, seigneurs de Guebwiller, ou lorsqu’il évoque sans complaisance le rattachement à la France de la petite principauté" (NDBA). Avec deux vues anciennes de Guebwiller en frontispice, sour doubles pages. Index des noms propres in-fine. Bon exemplaire.
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