Paris, Paul Ollendorff, 1885; in-12, 340 pp. + 1 f.n.ch., demi-percaline rouge à la Bradel, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre de basane brune (reliure de l'époque).
Édition originale, comportant cet envoi autographe, daté de 1894 : "A M. E. Pailleron, hommage de l'auteur, Paris, 1894". La dédicace, non signée, est très probablement de la main de Dora Melegari. Il s'agit du premier roman "nègre" de Mirbeau. "Forsan est le pseudonyme d’une écrivaine italienne et féministe avant la lettre, Dora Melegari, née à Lausanne le 27 juin 1846 et décédée, à Rome, le 2 août 1924. Elle est la fille du juriste piémontais Luigi-Amedeo Melegari (1807-1881), devenu, après l’achèvement de l’unité italienne, député, sénateur, et, pour finir, en 1876-1877, ministre des Affaires étrangères. Les romans qu’elle a commandés à Mirbeau sont centrés autour de figures féminines, victimes de la société bourgeoise de la prétendue Belle Époque, où patriarcat, christianisme et mercantilisme conjuguent leurs efforts pour mieux écraser la femme. Dans la vieille rue est le récit, pathétique et bouleversant, d’un « sacrifice inutile », celui d’une jeune fille aussi innocente que le sera Sébastien Roch, et victime expiatoire de ce « petit cloaque de boue qu’est le cœur des mondains »" (Pierre Michel, « Dans la vieille rue, ou le sacrifice inutile », introduction à Dans la vieille rue, Éditions du Boucher, 2004, pp. 3-16). Bon exemplaire.
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