230 €
éd. 1888

BANVILLE (Théodore de)

Le Baiser. Comédie. Musique de Paul Vidal. Dessin de Georges Rochegrosse.

Paris, G. Charpentier et Cie, 1888 ; in-8, 36 pp., percaline bleue à la Bradel, pièce de titre de basane grise, couvertures conservées (Pierson).

Vicaire I, 280. Édition originale sur papier courant (il n'y a eu que 31 grands papiers), avec le frontispice de Rochegrosse tiré sur Chine. Exemplaire de l'acteur et dramaturge Georges Berr, qui remplaça Coquelin cadet, souffrant, dans le rôle de Pierrot, quand la pièce fut donnée à la Comédie-Française. Il est truffé de documents manuscrits originaux, montés sur onglets après le frontispice : I. Un "Sonnet à Georges Berr", par Marc Legrand, daté du 3 juillet 88, dans lequel le poète encense le jeu du comédien. - II. Une lettre autographe signé de Théodore de Banville, datée du 2 juillet 88 (4 pages) : "Monsieur, j'ai appris hier par une lettre de Coquelin Cadet que vous avez joué le Baiser et que vous y avez obtenu un très grand et très légitime succès. Coquelin Cadet, qui compte parmi mes vieux amis et dont j'admire beaucoup le talent, a été pour vous, à cette occasion, un excellent camarade. Il s'est plu à vous rendre justice, et j'en ai été heureux pour lui et pour vous. Ce matin, je reçois une autre lettre de mon ami Richepin, qui me parle de vous de la manière la plus charmante. Il m'assure que vous dites les vers comment les poètes aiment et désirent qu'on les dise, et je ne connais pas de louange supérieure à celle-là. Merci donc, monsieur, de m'avoir porté votre talent, votre jeunesse, votre amour des vers. Vieux, malade, et ne pouvant pas sortir, je n'ai eu qu'une fois le plaisir de vous voir jouer, dans le très petit rôle de Gros-René dans le Médecin volant. Mais il n'en faut pas plus pour reconnaître un artiste de race. Des juges en qui j'ai la plus grande confiance, M. Jules Claretie et M. Sully-Prudhomme m'avaient fait de vous de grands éloges. Je vois, Monsieur, que vous les justifiez pleinement, j'espère vous applaudir à Paris dans quelques mois, et je vous prie de croire à ma très cordiale sympathie. Théodore de Banville". III. Une lettre autographe signée de Georges Loiseau, datée du mois de juin 88 (1 page 1/2), dans la même veine. IV. Deux articles de presse, contrecollés, critiques élogieuses de l'interprétation de Berr parues dans Le National et Le Temps, sous les plumes d'Edmond Stoullig et Francique Sarcey. Bel ensemble.

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