Paris, Librairie critique Émile Nourry, 1926 ; grand in-8, 30 ff.n.ch. + 84 pp., broché, couverture imprimée (minime manque de papier à une encoche de la coiffe inférieure, couverture très légèrement empoussiérée).
Édition originale de la traduction, un des 500 exemplaires numérotés sur vélin à la Cuve. "Voici un curieux petit livre, écrit en latin, « l'an du Seigneur 1489 », pour l'archiduc d'Autriche Sigisimond et sur sa demande, par Ulrich Molitor, «docteur ès-lois de la cour de Constance, défenseur devant le tribunal ». Il agite, sous forme de dialogue, un problème qui passionnait et troublait, en ce temps l'opinion : Les sorcières disposent-elles de pouvoirs surnaturels ? Un premier interlocuteur, l'archiduc lui-même, essaie de le nier, au nom de la raison. Un second, Conrad Schatz, «administrateur de la justice » de Constance, l'affirme sans réserve, en alléguant la croyance commune. Un troisième, qui n'est autre qu'Ulrich Molitor, soutient une opinion moyenne selon laquelle ces femmes ont à leur service de vrais démons, qui peuvent produire toutes sortes de fausses apparences, mais ne sauraient changer réellement le cours de la nature qu'autant que Dieu veut bien le leur permettre. L'entretien jette un jour curieux sur les idées et sur les mœurs du temps. M. Nourry donne un fac-similé de l'édition originale, devenue tout à fait rare et justement appréciée des connaisseurs pour l'excellence de sa typographie et pour la belle facture des sept estampes qui l'accompagnent et dont six représentent avec une simplicité naïve des scènes de sorcellerie. À la suite du livret latin vient une traduction à la fois très précise et agréable à lire, la première qui paraît en notre langue. Le volume est tiré sur un très beau papier et imprimé avec goût" (Prosper Alfaric, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1926, 6-6, p. 590). Bel exemplaire, non coupé, non rogné.
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