Paris, Garnier Frères, s.d. (vers 1860) ; in-12, 622 pp., demi-chagrin vert de l'époque, dos orné à nerfs, tranches mouchetées (Eberlin).
Nouvelle édition. On sait que l'édition originale, parue en 1810, fut complètement détruite par ordre de Napoléon (sauf cinq exemplaires) et que l'ouvrage fut d'abord réimprimé en 1813 à Londres, précédé d'une préface de l'auteur expliquant les circonstances de cette destruction, préface que l'on retrouve ici. "L’histoire de la publication de De l’Allemagne relève à la fois d’une révolution intellectuelle, d’un (courageux) geste d’opposition et d’une affaire de (basse) police. Cette bible à venir du romantisme – qui y trouve une de ses premières définitions en termes d’esthétique littéraire – est une profession de foi cosmopolitique et libérale incompatible avec l’ordre de plomb que Napoléon fait peser sur l’Europe. En octobre 1810, elle vaudra à l’auteur, déjà lourdement frappée par une mesure d’exil effective depuis 1803, un durcissement de ce dernier, la destruction de son ouvrage – qu’elle appellera dans ses lettres « le brûlé » – et la nécessité de fuir à travers l’Europe du Nord, en un vaste détour qui la conduira enfin, en 1813, à Londres, en Angleterre, terre de la liberté politique. C’est là qu’elle publiera enfin l’ouvrage, en français, chez l’éditeur Murray, en novembre 1813" (Florence Lotterie). Bel exemplaire, simplement mais bien relié par J. Ph. Eberlin, relieur à Colmar, avec son étiquette, bien conservé.
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