500 €
éd. 1664

WAGNER (Johann Georg)

Parisische Reyss, Handlung, Pundtschwur, Das ist : Warhafftige Erzehlung, was sich in der zwischen dem Allerchristenlichsten König zu Franckreich und Navarra Ludovico dises Namens dem XIV. an einem : So danne der Großmächtigen Republic der 13. und 5. zugewandten Orthen Hochlobl. Eydtgnoßschafft im Jahr 1663. zu Pariß verpflogenen Pundts Ernewerung, auch underwegs in Stätt- und Orthen Ihres Durchzugs denckwürdiges zugetragen / mit unpartheyischem Gemüth und allen Trewen beschriben durch Hauptm. Johann Geörg Wagner.

Soleure (Solothurn), In Johann Jacob Bernhards Truckerey : gedruckt durch Michael Wehrlin, 1664 ; in-8, 9 ff.n.ch. + 53 pp., cartonnage marbré d'attente de l'époque, dos lisse renforcé d'une bandelette de papier apposée au XIXe siècle (petits manques de papier au dos).

Édition originale rare de cette relation du voyage des ambassadeurs de la Confédération helvétique à Paris, en 1663. "Novembre 1663. Les ambassadeurs de la Confédération helvétique sont à Paris pour le renouvellement de l’alliance fondée sur la « Paix perpétuelle » de 1516. La plus importante délégation jamais envoyée jusqu’alors : deux représentants par canton, un train de deux cent vingt personnes au total, qui ont traversé le royaume sous les pluies d’automne, et qui, selon le rituel de l’accueil fait traditionnellement aux délégués suisses, ont pénétré dans la capitale par la porte Saint-Antoine sous les acclamations du peuple parisien. Les enjeux sont complexes et les négociations ardues. (…) L'ouvrage imprimé à Soleure en 1664 sous le titre de Parisische Reyss mérite de retenir l’attention. La page de titre indique que l’auteur est un certain Johann Georg Wagner, qu’il est Stattschreiber (secrétaire de la ville) et, de surcroît, qu’il remplit la même fonction auprès de l’expédition diplomatique qui s’est rendue à la cour de France (…) Wagner raconte le voyage vers Paris et ses péripéties, s’attarde sur les préparatifs de la cérémonie de prestation de serment à Notre-Dame et sur les nombreuses obligations diplomatiques auxquelles est soumise la délégation (le séjour dans la capitale dure dix-sept jours). La raideur toute officielle du récit laisse parfois transparaître l’ébahissement et la confusion d’un lettré suisse allemand découvrant la cour de France. Un épisode en particulier a marqué le Soleurois, à l’occasion du festin qui suivit la prestation de serment. Le récit est saisissant, même pour le lecteur qui déchiffre malaisément l’allemand du XVIIe siècle : « Under anderen war wunderlich zusehen, was fuer ein quantitet von Confect Zuckerwerck und Obsgewaechs von Apfflen und Birn in grossen Blat- ten mit pyramidi scher Formb und Figur, gleich wie nachwerk an allen uebrigen Gastereyen, gebawen und auffgefuehrt dargestellt, under wehrender Malh- zeit dem Frawenzimmer dargelaengt, und wie man von der Taffel auffstehen wollen, preisgegeben wor- den, da ein solche Confusion von der menge des zu- tringenden Volcks entstanden, dass man mit grosser Muehe von dannen ab- und in den naechstgelegenen Vorsaal widerumb zusammen kommen koennen ». Wagner est manifestement traumatisé par le spectacle auquel il a assisté : des fruits confits en abondance prodigieuse, proposés en d’artificieuses pyramides ; puis, une fois donné le signal de la fin du repas, la curée : une foule de peuple avide qui se jette sur les édifices, dans une confusion telle que les convives ont toutes les peines du monde à s’extraire de la mêlée. (…) Wagner le Soleurois a vu de près celui dont tout le monde parle à Paris en 1663, celui qui, pour nous, est devenu plus célèbre que son souverain même. Il a vu, de ses yeux vu, Molière et sa troupe jouer, non dans leur salle du Palais-Royal, à distance de loges ou de parterre, mais dans un rapport de proximité exceptionnel, tout juste séparé d’eux par les quelques mètres qui distinguent la scène de fortune établie dans la grande salle de l’hôtel de Gramont et l’espace dévolu au public. Molière à cinq mètres, à trois peut-être, Molière dont on peut saisir parfaitement chacune des mimiques, chacun des subtils ajustements au jeu de ses partenaires" (in «Ein berühmter Comaediant Namens Molière », le Parisische Reyss de Johann Georg Wagner ou les mirabilia de la cour de Louis XIV, par Claude Bourqui). Rousseurs éparses sur l'ensemble du volume, exemplaire très correct malgré les défauts signalés.

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