40 €
éd. 1938

VILLEHARDOUIN (Geoffroi de)

La conquête de Constantinople. Éditée et traduite par Edmond Faral. Tome Ier (1199-1203). Tome II (1203-1207).

Paris, Société d'édition "Les Belles Lettres", 1938-1939 ; 2 tomes reliés en un volume in-8, LXVII + 233 + 3 pp. + 2 ff. de cartes dépliantes + 372 + 3, demi-percaline bleue à la Bradel, dos lisse (insolé).

Édition originale de l'édition donnée par Faral. "Édition critique dans toute la force du terme, indiquant les variantes des manuscrits et des éditions primitives dignes d'être assimilées à des manuscrits, l'édition Faral s'enrichit en outre d'un commentaire et d'appendices extrêmement instructifs, sans parler d'une carte où sont précisément relevés « les fiefs et lieux de la plupart des chevaliers nommés par Villehardouin ». Les rapprochements avec les autres sources permettent à la fois de juger la valeur de l'auteur et de pénétrer fort avant dans la connaissance des événements" (Joseph Calmette, Annales du midi 1939, pp.91-92). Une deuxième carte, appartement au tome II, "villes et localités d'Orient nommées par Villehardouin", a été placée suite à la première. "Il est probable que Villehardouin n’a pas écrit son histoire au jour le jour, mais aussitôt après les événements qu’il narre, c’est-à-dire entre 1207 et 1213. La précision et l’exactitude de ses souvenirs est frappante ; sa chronologie est très sûre, de plus il analyse fidèlement les actes qu’il cite et souvent en reproduit le contenu. Si le souci de se justifier d’avoir contribué à faire dévier l’expédition de la Terre sainte et de l’Egypte musulmane vers l’Empire chrétien de Constantinople est évident dans son récit, Villehardouin est d’une véracité qui, bien souvent attaquée, a été reconnue et confirmée par les travaux historiques les plus récents. L’ouvrage couvre la période 1199-1207. Il commence avec la prédication de la Quatrième Croisade par Foulques, curé de Neuilly-sur-Marne, et s’arrête avec la mention de la mort de Boniface de Montferrat à Messinople, protecteur de Villehardouin. Bien que la préoccupation du style soit tout à fait absente de l’œuvre de Villehardouin, qui ne pense qu’à introduire de la clarté dans le récit d’événements complexes et embrouillés, ce désir de rigueur et de clarté donne à l’œuvre une tenue et une dignité qui n’excluent pas le pittoresque des descriptions et des reconstitutions ; certaines pages telles que la conclusion du traité à Venise, l’apparition de Constantinople aux yeux des Croisés, l’attaque de la ville, la mort de Montferrat, sont de véritables pages d’anthologie" (présentation d'une réédition, aux Belles Lettres). Bon exemplaire.

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