800 €
éd. 1920
[BOUCHER]

MEUNIER (Mario), MAC ORLAN (Pierre)

Images de la Vie des Prisonniers de Guerre, par E. L. Boucher. Texte de Mario Meunier. Préface de Pierre Mac Orlan.

Paris, Marcel Seheur, s.d. (1920) ; in-4, 48 feuillets non chiffrés montés sur onglets, cartonnage crème de l'éditeur, dos lisse et muet, plat supérieur avec titre calligraphié en noir et rouge et vignette contrecollée, chemise imprimée à lacet de l'éditeur (déchirure restaurée et petits défauts à la chemise, infime marque de choc aux coins supérieurs du cartonnage).

Mahé, Bibliographie des livres de luxe, II, 934-935. Édition originale et unique tirage des 24 estampes coloriées de Lucien Boucher : 2 vignettes dans le texte (dont une répétée sur la couverture), 1 planche double (vue du camp), et 21 planches simples, mises en couleurs à la main par l'artiste. Les feuillets de texte autographié, illustrés, sont pour la plupart rehaussés. Tirage limité à 175 exemplaires numérotés sur papier de luxe, ici le n°59 (seuls les 24 premiers contiennent une aquarelle originale). Émouvant témoignage de la vie dans un camp de prisonnier pendant la première guerre mondiale, né de l’amitié de trois hommes : l'helléniste Mario Meunier, l'illustrateur Lucien Boucher, et l'éditeur Marcel Seheur : "Dans le camp de Merseburg, en Saxe, très loin des frontières de la liberté, les baraquements sont comme tous les baraquements dans un camp de prisonniers et les fils de fer barbelés sont comme tous les fils de fer barbelés, ni plus ni moins épineux. Mais dans l'enceinte de Merseburg habitent trois prisonniers, trois soldats qui sont trois camarades et tous trois représentent l’âme française et sa merveilleuse gaîté, comme Thyl le héros de Charles De Coster promenait la gaîté des Flandres dans les plus sombres calamités. L’un dessina avec ses souvenirs ces belles images mélancoliques et malicieuses ; l’autre écrivit les mots essentiels, ceux qu’il fallait dire, sous les dessins de son ami et le troisième édita le livre de ses deux camarades. Ainsi se réalise un bel effort né dans le désespoir monotone d’une geôle. […] Les auteurs ont touché le cœur de ceux qui peuvent comprendre en méditant sur un livre dont les images sont celles que l'on garde éternellement sous les paupières. Ils l'ont fait honorablement, sans employer les moyens faciles par quoi l'émotion des médiocres s'élève jusqu'aux larmes. Le jour appartient à tous avec ses belles images et la nuit à chacun de nous pour maudire son destin" (Pierre Mac Orlan, extraits de la préface). Bel exemplaire, très bien conservé.

800 €

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