Paris, Nepveu, 1824; in-8, CXVII + 312 pp., demi-maroquin marron à coins, dos à nerfs orné d'un important décor estampé à froid, tranches marbrées (Capé).
Carteret III, 577. - Rahir, Bibliothèque de l'amateur, 649. "Seconde édition de ce célèbre recueil apocryphe de poésies médiévales. Elle est ornée de 5 élégantes gravures hors texte dans des encadrements néo-gothiques d'après les dessins de Colin, élève de Girodet, ainsi que d'un frontispice par Fortier dans le même goût. L'illustration comprend en outre 4 vignettes en tête. Quatre feuillets de partitions de H. Berton pour la mise en musique des Verselets à mon premier né, des Stances tirées du chastel d'amour et des Triolets du chastel d'amour. Attribuées à Clotilde de Surville, noble dame du XVe siècle, ces poésies naïves et gracieuses traitant de l'amour et de la guerre furent publiées pour la première fois en 1803 par Charles Vanderbourg. Mais leur authenticité fut très vite contestée en raison de certains anachronismes qu'on y décela. Dans cette seconde édition en réponse aux critiques, Vanderbourg s'efforce, dans une importante préface justificative, de défendre l'origine médiévale du manuscrit. Il apparaît aujourd'hui que l'éditeur était totalement innocent de cette supercherie, dont le véritable auteur serait le marquis Joseph-Etienne de Surville (1755-1798). Ce comploteur royaliste, fusillé pendant la Révolution, aurait composé ce pastiche troubadour en émigration, empruntant le nom de son aïeule". Exemplaire complet du frontispice, des 5 gravures hors-texte (l'une d'elle - un chevalier protégeant l'innocence - ayant été soigneusement aquarellée) et des 4 vignettes en-tête d'après les dessin de Colin. Quelques feuillets comportent d'importantes rousseurs, comme toujours ; pour le reste, bel exemplaire, soigneusement relié par Capé.
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